Romane L. Richardson.

La ville de Londres, au début du printemps est d'une beauté sans égale. Le soir les rues éclairées faiblement par de petits lampadaires sont désertes et, si on prend la peine de sortir, on pourra apercevoir les lumières des maisons, les rideaux qui se ferment ou simplement savourer le doux silence environnement. C'est une rue comme celle là que Romane est née et qu'elle a vécu. Dans une belle maison de la classe moyenne anglaise avec deux parents aimants et une petite soeur casse-pied. Au premier étage, on peut découvrir un salon très simple avec un canapé en cuir noir et deux fauteuils dans le même cuir. Si on se rapproche on peut même voir du blanc sur dudit canapé. Le reste d'une bataille de peinture entre Romane et sa sœur Ellen. Les murs de la maison s'en rappellent bien ainsi que les cheveux bruns de Romane qui avaient fini multicolores. Sur le mur de gauche, se trouve une porte en bois verni. Si par hasard, on l'ouvre on trouvera les escaliers qui ont été de nombreuses fois grimpés par la jeune femme aux yeux noisettes. Arrivé en haut, la première porte à gauche qu'il sera impossible d'ouvrir parce que fermée à clés est la chambre d'Ellen, la jeune soeur de Romane qui est en pleine période d'adolescence, pense qu'elle est mieux que tout le monde et imagine sans doute que sa chambre est un sanctuaire sacré. La dernière fois qu'elle a croisé sa soeur dans cette maison les deux filles se sont violemment disputées. A propos de chambre justement, Ellen voulait celle de sa soeur qui est plus spacieuse comme quoi, maintenant elle a un appartement à Londres et qu'elle n'a donc pas besoin d'une si grande chambre. Ce à quoi Romane a répondu que non, c'était sa chambre et que cela le resterait. Pour information, c'est la porte de droite en haut de l'escalier, on peut aller y jeter un coup d'œil. Presque vide avec un lit, un bureau, quelques cartons et des livres étalés partout la chambre de l'aînée de la famille est très quelconque. Papier peint blanc, moquette marron claire elle n'est pas pleine d'article de mode et de magazines idiots comme lisent les autres filles de son âge. Au contraire, les livres qui y sont sont plutôt des livres de cours, d'histoire ou tout ce qui peut apporter un minimum de culture et qui intéresse la jeune femme. Mais nous y reviendrons parce que les livres chez elle, c'est sacré !

La maison comporte d'autres pièces, la cuisine par exemple mais elles n'ont pas marqué la jeune femme, du moins pas autant que le jardin ou le garage à vélo. Enfin, pas le garage en particulier mais surtout les vélos. Ses parents ont gardé sa toute première bicyclette rouge à petite roulette car, si Romane n'est pas une grande sportive, elle adore faire du vélo. Elle va acheter le journal avec, elle va en ville avec. Bref, elle l'utilise dès qu'elle le peut ce qui est très pratique. Le jardin maintenant est un endroit important. Romane a toujours eu un côté « nature ». Elle n'hésitait pas à se salir les mains pour aider son père à jardiner -sous le regard horrifié de sa soeur « Mais tu vas te salir 'Mane ! ». Elle aime ça et puis c'est tout. Travailler la terre, les plantes, elle adore ! Presque autant que lire et que le vélo.

En dehors de la maison il y a un endroit, un seul endroit qui est fondamentalement important pour Romane : la bibliothèque. Elle adore lire et surtout des romans historiques bien qu'elle ait dévoré toutes sortes de romans moldus. Pendant les vacances elle se rend presque tous les jours à la bibliothèque, elle aime l'odeur des livres, apprendre de nouvelles choses (car elle lit aussi tout ce qui est plus « livres de cours » que cela soit moldu ou non). D'ailleurs elle est très proche de la bibliothécaire qui a la quarantaine maintenant. Elles se conseillent des livres échangent leurs avis sur tel ou tel bouquin.

La vie de Romane pourrait donc ressemblait à celle de n'importe quelle enfant de cette rue mais il se trouve que ce n'est pas aussi simple. Romane, comme son père et sa soeur, est un sorcier. Elle a une baguette magique et elle fait de la magie avec. A quatorze ans, elle qu'elle commençait à devenir une belle jeune femme avec des formes elle a reçu une lettre de Poudlard, école de sorcellerie. Elle s''y attendait, son père travaillant au ministère de la magie (justice magique) elle savait depuis toute petite ce qu'elle était. Inutile de préciser que Romane était ravie d'y aller, quoi de mieux pour apprendre de nouvelles choses ? Ce qu'elle n'avait pas prévu fut la réaction de sa soeur qui piqua une crise de jalousie comme elle ne l'avait jamais fait. Au début, elle fondit en larme prétextant que « c'est injuste qu'elle y aille et pas moi ! ». Après elle, elle monta s'enfermer dans sa chambre en claquant la porte. On ne la revut pas de la soirée. A vrai dire, tout cela attrista Romane qui aimait beaucoup sa sœur, cependant, comme elle la connaissait assez pour savoir que le lendemain tout serait fini, elle ne chercha pas à discuter avec elle. Après tout, elle elle était contente et elle comptait bien en profiter.

On peut aisément résumé en quelques lignes les années que Romane passa (et passe) dans cette école. Elève studieuse, travailleuse, appliquée et intelligente elle démontra tout de suite qu'elle pouvait très bien être meilleure dans toutes les matières. Ça ne lui posait aucun problème. Pour autant, elle n'en prenait pas la grosse tête, toujours prête à aider les autres avec un sourire elle n'eut aucun mal à s'intégrer, ouverte, jolie sans l'être trop, polie et sympathique elle a une multitudes d'amis et rares sont les personnes qui ne l'apprécient pas. Têtue, elle sait très bien faire valoir ses idées et en vanter les mérites sans s'arrêter, elle est très douée pour cela. Ceci dit, elle n'a pas peur de la vérité et ne se réfugiera pas sous de faux compliments pour faire plaisir. Quand quelque chose ne va pas, elle le dit et tout finit toujours par s'arranger.

L'endroit à Poudlard que Romane préfère est sans aucun doute la bibliothèque, là encore, les livres qui lui permettent d'écrire lui sont chers. Qui plus est, elle trouve l'endroit convivial et agréable, comme tout le château d'ailleurs. Dès qu'elle y a mis les pieds pour la première fois elle a été charmée par cet endroit plein de charme et de sérénité. Un lieu parfait pour l'apprentissage d'après elle. Si au début, elle le trouvait un peu trop grand (l'orientation ce n'est pas son truc) elle a fini par s'y habituer et chaque endroit est devenu familier. En résumé, elle aime beaucoup le lieu.

Tout se passait bien, même très bien, jusqu'à l'arrivée d'Ellen à Poudlard qui avait enfin reçu sa lettre. Pendant toutes les vacances Romane avait du lui raconter l'Histoire de Poudlard, lui décrire les différents lieux et surtout l'entendre crier partout dans la maison qu'elle allait être aussi douée que sa sœur. Chose presque impossible. A côté d'elle Romane souriait simplement, heureuse pour elle. La première semaine d'Ellen à Poudlard se passa plutôt bien, l'aînée de la famille connaissait sa petite sœur et savait qu'elle n'aurait aucun mal à s'intégrer. Ce n'était pas sa sœur pour rien après tout. Après quelques semaines les choses se compliquèrent.

« Sincèrement Romane, tu te crois intéressante avec tes bouquins ? » La voix sèche d'Ellen avait retentit en plein milieu de la bibliothèque heureusement vide faisant sursauter Romane. « Au cas où cela t'aurait échappé on est dans une école. », répondit simplement l'aînée d'une voix posée. « Mais on s'en fout ! » Romane leva les yeux au ciel, soupira et, sachant pertinemment qu'elle ne tirait rien d'Ellen pour l'instant elle rangea ses affaires et prit la direction de la sortie. « Romane.. » « Oui Ellen ? » « Il y a différentes sortes d'apprentissage grande sœur ! Tu as pris le plus loin et le plus ennuyeux, compte sur moi pour ne pas faire la même erreur ! » Et sur ces belles paroles Ellen sortit.

Durant le mois qui suivit les deux filles ne s'adressèrent presque pas la parole. Elles ne se croisaient que très rarement et Ellen faisait comme si elle ne connaissait pas sa sœur. Comme si elle avait honte. Pourtant il n'y avait pas de quoi, Romane était appréciée des élèves mais visiblement Ellen aspirait à mieux. A quoi Romane ne peut pas le dire aujourd'hui comme lors de la première année d'Ellen. Lorsqu'elles se croisent il n'y a jamais un mot d'échangé. Où sont donc passés leurs rires communs, leurs rêves, leurs souvenirs ? C'était comme si Ellen oubliait tout une fois à Poudlard.